L’histoire
Consultez l’histoire de l’association EQUAL de sa création à aujourd’hui.
La crèche EQUAL
L’association EQUAL est unique en France, née de la volonté de jeunes parents étudiants de ne pas avoir à choisir entre étudier ou enfanter. Elle arbore des aspects peu communs dans son fonctionnement (pas de hiérarchie, pas de salariés en temps plein, partage des tâches…) ou dans son personnel (mixité, rare dans ce milieu de la petite enfance / cuisinière sur place). C’est un lieu où les enfants vont à leur rythme, ne sont pas soumis à des obligations de participation à des jeux, évoluent par le biais de la motricité libre et découvrent la nature grâce à un jardin exceptionnel. Cette crèche a accueilli et accompagné nombre d’enfants d’étudiants et du personnel au fil des ans, les aidant les uns et les autres à travailler et étudier sereinement.
Alors qu’EQUAL était un atout pour l’université Lyon 2, cette dernière n’a eu de cesse que de mettre l’association à mal, année après année, s’appuyant sur des arguments souvent flous et surtout politiques.
Menu de l’histoire de l’association
1970
C’est sous l’impulsion d’un collectif d’étudiants-parents que la halte-garderie naît sous le nom de CAEL7. Alors que les places en crèche font déjà terriblement défaut, ces étudiants ne veulent pas choisir entre être sur les bancs de l’école ou être parents et se créé leur propre moyen de garde. L’université Lyon 2, située en plein cœur de Lyon sur les quais Claude Bernard, a désormais une « crèche sauvage » pouvant accueillir gratuitement les enfants des étudiants et du personnel. (cf article B)
1971
La halte-garderie n’est plus sauvage. Elle est reconnue par la DDASS qui lui octroie le double agrément de « crèche/halte-garderie »
1973
Mai. Premiers soucis et première lutte pour le paiement des salaires et de l’agrandissement des locaux. (cf article C)
1974
3e trimestre. Le président de l’université décide d’appliquer le barème de participation pour bénéficier des aides de la CAF.
Fin de la gratuité.
1976
La gestion de l’équipement est déléguée à CAEL7 contre le financement de 3.5 postes.
Un parcours du combattant débute pour les membres de l’association à chaque changement de président : remise en cause de l’existence de la crèche, problèmes récurrents de financement, volonté de récupérer les locaux etc…
1981
L’université annonce qu’elle baisse les subventions et qu’elle souhaite se désengager progressivement. Le conseil n’accorde plus que 6 mois de subvention, mettant à mal le bon fonctionnement de la halte-garderie.
Les parents et le personnel montent aux créneaux.
(cf article D et E)
1983
Mars.
Les subventions universitaires étant insuffisantes et ne permettant de couvrir que la moitié des dépenses, le déficit se creuse, les difficultés financières prennent de l’ampleur.
Juin.
L’inspection du travail autorise les licenciement des membres de l’association. Nouvelle montée aux créneaux des parents et des salariés de la crèche, 2 ans seulement après leur première « révolte ». (cf art. F)
La ville de Lyon augmente finalement ses aides ainsi que la CAFAL. Les licenciements n’auront pas lieu, un accord pluri-annuel est signé, laissant envisager pour quelques années un fonctionnement plus serein.
1988
Nouveau coup dur.
L’université souhaite une fois de plus se désengager en ne donnant plus que 6 mois de subvention et en prévoyant une fermeture définitive pour fin Juin 88.
Une bataille est menée de front par les membres de l’association et les parents pendant presque une année, aboutissant à un accord de parité des subventions entre la ville de Lyon et l’université Lyon 2.
3.5 années de sécurité financière se profilent.
Mais les financements de la ville et de l’université stagnent pendant que le département se désengage petit à petit. La trésorerie de l’association peine à tenir le coup. (cf art. G)
1991
La 20e bougie est soufflée ! La crèche/halte-garderie tient le choc envers et contre tout et accueille 35 enfants.
Les financements de la ville de Lyon, de Lyon 2, du Conseil Général, de la CAF et des parents permettent à CAEL7 de fonctionner normalement.
La sérénité sera de courte durée.
1992
Nouvelle baisse des financements.
L’université annonce (encore) 30% de baisse de subvention ainsi qu’une volonté de récupérer les locaux dans lesquels la crèche est installée.
Une rallonge budgétaire est promise si la ville de Lyon s’engage à reloger la crèche. Refus de la ville mais aussi des parents. (cf art. H)
Plusieurs action choc sont menées dont l’installation de la crèche sous une tente dans la cour, où professionnels et parents passeront la nuit.
Les divers médias s’intéressent à ce mouvement et propagent l’information nationalement.
La ville de Lyon augmente sa participation, l’université abandonne (pour un temps) l’idée de récupérer les locaux.
CAEL7 peut continuer à accueillir les enfants.
1995
L’université poursuit son idée de reprendre possession des locaux prêtés à la crèche.
Un éventuel déménagement vers le campus de Bron se profile. 18 mois de négociations s’enclenchent.
Bron prendra le relais de la ville de Lyon financièrement, les locaux seront fournis par la société des courses de Lyon.
1996
Déménagement dans les locaux Brondillants. CAEL7 devient EQUAL.
Le 02 Septembre, 24 berceaux sont ouverts au 8 avenue Pierre Mendès France à Bron. 12 d’entre eux sont réservés aux étudiants et au personnel de Lyon 2 Bron, 12 pour la ville de Bron qui est en manque de place disponibles dans ses propres crèches.
La société des courses verra son centre de loisir géré le WE par des membres de la crèche contre des subventions.
1997
25 ans d’existence !
EQUAL peut être fière d’être toujours en place. Cette crèche peu commune est unique en France de part son fonctionnement interne mais aussi parce qu’elle reçoit les enfants des universitaires tout autant que ceux de sa ville d’accueil. (cf art. J)
2003
Agrandissement des locaux.
Le besoin d’un bureau où recevoir les parents se faisait sentir. Il peut enfin prendre forme.
2021
Avril.
Annonce brutale de l’université de son désengagement total avec le vœu de fermer les 12 berceaux dès fin Juillet de la même année.
Après négociation, EQUAL obtient de l’université de garder 6 places sur 12 pour une année encore.
Ces places seront uniquement des places déjà occupées durant l’année 2020-2021. L’université interdit toute nouvelle inscription pour l’année 2021-2022.
Plusieurs salariés et étudiants se retrouvent sans mode de garde pour la rentrée quelques semaines avant les vacances d’été alors qu’ils s’étaient inscrits très tôt sur la longue liste d’attente. L’université ne leur proposera pas de solution de rechange.
2023
L’université s’est totalement désengagée, laissant 12 berceaux inoccupés.
Ces derniers sont mis en vente pour les entreprises souhaitant donner à leurs salariés la possibilité d’avoir un mode de garde proche de leur travail.